Matériel domestique : Les fondateurs canadiens présents au CES parlent de défis et d'opportunités
Les entreprises canadiennes ont remporté quelques prix prestigieux lors du Consumer Electronics Show (CES) de cette année à Las Vegas, même si la plupart d'entre elles rencontrent des difficultés pour mettre au point leurs solutions sur le sol national.
HaplyRobotics, de Montréal, a remporté son propre prix "Best of Innovation" pour le minVerse.
Il s'agit d'un petit "dispositif haptique" destiné à fournir une interaction précise dans les environnements virtuels, tels que la modélisation et l'animation en 3D. L'appareil, qui coûte 1 500 dollars, est nettement plus abordable que les produits professionnels de l'entreprise (qui coûtent jusqu'à 7 500 dollars) et s'adresse aux "prosommateurs" qui recherchent plus de dextérité que ce que les contrôleurs VR habituels et les gestes de la main peuvent offrir.
Le cofondateur de Haply, Colin Gallacher, a indiqué que son entreprise avait dépassé les commandes de prélancement et qu'elle prévoyait un avenir radieux pour minVerse. Il s'agit davantage d'un robot piloté par l'IA que d'une souris 3D, a-t-il déclaré.
Fabriqué au Canada ?
Colin Gallacher, cofondateur de Haply Robotics
Il ne fait toutefois aucun doute que les entreprises technologiques canadiennes présentes au CES doivent encore se battre pour s'imposer dans le paysage technologique mondial, en premier lieu en ce qui concerne la production.
D'autres entreprises n'ont pas cette possibilité. M. Gallacher a fait remarquer que Haply doit externaliser certains éléments de la production, bien que de grandes parties (y compris l'assemblage final) aient lieu dans le pays.
Les marques canadiennes présentes au CES avaient également en commun de se plaindre d'un manque de soutien. Park, de VueReal, et Vu, de Cobionix, ont fait valoir que le soutien gouvernemental a fait défaut, tandis que Yin, de VCycene, a affirmé que l'infrastructure industrielle du Canada n'est pas assez solide pour soutenir les projets novateurs. M. Gallacher s'est toutefois montré plus positif en déclarant que les investissements du programme canadien de recherche scientifique et de développement expérimental (RS&DE) ont considérablement facilité le travail de Haply.
M. Gallacher a même suggéré que les entreprises canadiennes ont tendance à avoir un état d'esprit défaitiste. Elles recherchent des sorties rapides (c'est-à-dire des acquisitions) plutôt que des moyens de s'aligner sur les valorisations élevées des poids lourds américains. Cette plus grande ambition pourrait s'avérer importante lorsque la menace de droits de douane américains élevés pèse sur de nombreuses entreprises canadiennes.
Cet article a été condensé pour plus de pertinence.